Châtellenie de Durfort ! Voilà un nom qui fleure bon son Moyen Age. Pourtant il n’y eût ici ni fief, ni château à la grande époque des satrapes de Sauve. Ce fier vocable Duros-fortis est le fruit d’un mariage tardif du duros gaulois, la forteresse, avec le qualificatif gallo-romain fortis, important, considérable. Or pour cette forteresse considérable, il ne fut créé qu’une châtellenie en 1294 à l’occasion de tractations territoriales entre le roi de France et l’évêque de Maguelone.

 

Poste frontière, Durfort sera souvent au cours des siècles une zone de passage et de refuge. En marge de la riante vallée du Gardon, en marge des sombres défilés des Causses, en marge aussi du Salavès dominé par sa cité antique. Porte des Cévennes, discrète mais si souvent empruntée par tous les proscrits broyés par l’Histoire. Voici l’histoire de ce petit territoire où les hommes, peu à peu, ont forgé une communauté, d’abord dispersée, puis de plus en plus regroupée à l’intérieur de ses remparts. Contons cette histoire avant que, de nouveau, un éparpillement de maisons aux murs blancs sans caractère, vienne se répandre dans la plaine.

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